Surréalisme: Les montres molles et Perrier

Cette œuvre totalement surréaliste est l’un des tableaux les plus connus de Salvador Dali. Peinte en 1931, elle est appelée populairement Les montres molles.

La persistance de la mémoire. Salvador Dali, 1931 – Huile sur toile – 24,1 x 33 cm – The Museum of Modern Art, New York

  Ces montres à gousset semblent fondre dans un décor étrange, qui représente la plage de Port Lliga, en Catalogne.  Biographie de Salvador Dali

  Dali a eu l’idée de ces montres molles lors d’un dîner, en regardant un camembert qui fondait sur un plateau. Cette peinture peut être interprétée comme une mise en dérision du temps qui passe, du passage de la naissance à la mort, du chemin de la vie. Les montres molles sont en effet toutes arrêtées. Le temps est devenu élastique, à l’image des montres à gousset. Les souvenirs, à l’image de ces montres, se déforment pour devenir des choses molles, malléables, où le temps ne compte plus.

Une œuvre purement surréaliste:

  Le décor imaginaire de ce tableau que l’on croirait sorti d’un rêve est typique du surréalisme en alliant des objets réels et imaginaires.

  Sur un fond de paysage méditerranéen où les rochers durs, secs et ensoleillés de Cadaqués se détachent sur l’azur du ciel et de la mer. Dali installe trois montres entrains de fondent, sur un arbre mort, une table et une étrange créature, qui n’est rien d’autre que l’autoportrait de l’artiste. Toute sa vie, Dali a exprimé sa phobie des fourmis. Elles dévorent tout et symbolisent, pour lui, l’éphémère, et la pourriture. Ici, elles s’attaquent, comme dans un film de science-fiction, à la quatrième montre (intacte), pour renvoyer à la fatalité et la mort. A la dureté des rochers, Dali oppose la mollesse des montres. Cette opposition évoque la dualité de l’homme.

 A savoir que d’après sa définition, le surréalisme est un « Courant littéraire et artistique du début du XXème siècle visant à libérer la création de toute contrainte et de toute logique ».
Le surréalisme

Réinterprétation contemporaine:

  Ainsi j’ai choisi de vous parler de la campagne de publicité de Perrier de 2009 qui s’inspire du tableau « La persistance de la mémoire » de Salvador Dali.

« En 2009, Perrier et Ogilvy & Mather recréent l’événement publicitaire en nourrissant la saga de la nouvelle campagne Perrier Melting. Le spectacle Perrier poussé à son paroxysme. Dans le nouvel épisode de sa saga publicitaire, Perrier est la solution ultime de rafraîchissement extrême sur une planète en proie à une chaleur si intense que tout ce qui nous entoure se met à fondre… Cette campagne respecte des fondamentaux qui ont toujours permis à la marque de bousculer les codes publicitaires : du grand spectacle, du souffle, de grands artistes mis à contribution, et un désir irrépressible pour les bulles rafraîchissantes de l’eau pétillante la plus célèbre de la planète »

La campagne de publicité de la marque de boisson Perrier déclinée en trois affiches :

  Ces photos représentent des individus victimes d’une immense vague de chaleur, tous les  objets se mettent à fondre…. Seules les bouteilles de Perrier résistent. En ne fondant pas, les publicistes veulent véhiculer l’idée que face à une soif intense ou à une sécheresse mondiale, Perrier est la seule solution pour se désaltérer !

  Le tableau de Dali et cette campagne publicitaire reprennent une vision surréaliste à travers un univers limite apocalyptique. La marque Perrier reprend cette idée d’un univers apocalyptique pour servir sa marque et élever sa boisson gazeuse au rang d’une boisson qui sauvera l’humanité.

Lien site de l’agence de publicité Ogilvy qui a réalisé la campagne publicitaire de Perrier: http://ogilvyparis.fr/