Niki de SAINT-PHALLE

Niki de Saint Phalle, née Catherine-Marie-Agnès Fal de Saint Phalle, à Neuilly-sur-Seine dans les Hauts-de-Seine, le 29 octobre 1930 et morte à La Jolla, comté de San Diego, Californie le 21 mai 2002. Elle est l’une des artistes les plus populaires du milieu du XXe siècle, à la fois plasticienne, peintre, sculptrice et réalisatrice de films.

Au départ, à l’annonce de cette exposition qui collectionnait autant d’enthousiasme, je n’étais pas emballé ni par l’artiste ni par une visite éventuelle… Et puis j’y suis allé quand même sentant que cet engouement cachait sûrement quelque chose… Ce quelque chose, c’était avant tout la personnalité de l’artiste!
Une personnalité, un physique hors du commun, des origines socio-culturelles, qui ne la prédisposaient pas à cette carrière de peintre féministe engagée! J’ai découvert une femme très belle, très mince, pas du tout à l’image de ses sculptures… qui après une carrière de mannequin, n’avait aucun mal à défendre elle-même avec éloquence ses œuvres!
Interview de l’artiste dans son atelier, février 1965

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Elle est surtout connue du grand public pour ses célèbres « Nanas » plantureuses et gaies, qui symbolisent avec puissance et humour, la féminité triomphante à laquelle elle aspire.

Bien sur, du viol par son père, elle nourrit une violence intérieure extrême qui lui fait dire: « J’ai eu la chance de rencontrer l’art, parce que j’avais, sur un plan psychique, tout ce qu’il faut pour devenir une terroriste. »
Niki de Saint Phalle avait de bonnes raisons d’être en colère, mais heureusement pour notre œil, elle  a su traduire sa violence en sculptures, en œuvres d’art…

De là peut être aussi sa série sur les Tirs, performances au cours desquelles elle tire à la carabine sur des planches ou objets comprenant des sachets de couleurs masqués par du plâtre, ne s’arrêtant que lorsqu’elle juge le résultat plastique conforme à ses attentes. En effet, elle était tireuse d’élite, formée par son grand-père. Raison pour laquelle cette photo choisie pour l’affiche symbolise  à mon sens parfaitement sa personnalité.
Les tirs de Niki De Saint Phalle
Le Grand Palais propose la plus grande exposition consacrée à l’artiste depuis vingt ans et un nouveau regard porté sur son travail. Niki De Saint Phalle, l’exposition en vidéo

Fontaine des automates, Paris, 1983:

J’ai choisi également de vous présenter quelques photos de la fontaine aux automates que j’affectionne particulièrement pour sa mobilité… C’est à Paris que Niki de Saint Phalle trouve son inspiration au musée d’art moderne, ou elle rencontre Jean Tinguely, qu’elle épousera en 1971. Leur mariage aura une influence importante sur son œuvre, notamment sur les automates créés pour la Fontaine Stravinsky.

            Le chapeau de clown, le cœur, l’oiseau de feu, la sirène et l’oiseaux cassé sont les différentes                  partie de la Fontaine Igor Stravinsky à Paris.1983

« J’aime le rond.

J’aime le rond, les courbes, l’ondulation, le monde est rond, le monde est un sein.

Je n’aime pas l’angle droit, il me fait peur.

L’angle droit veut me tuer, l’angle droit est un assassin.

L’angle droit est un couteau, l’angle droit c’est l’enfer.

Je n’aime pas la symétrie. J’aime l’imperfection.

Mes cercles ne sont jamais tout à fait ronds.

C’est un choix, la perfection est froide.

L’imperfection donne la vie, j’aime la vie.

J’aime l’imaginaire comme un moine peut aimer Dieu.

L’imaginaire c’est mon refuge, mon palais

l’imaginaire est une promenade à

l’intérieur du carré et du rond.

Je suis une aveugle, mes sculptures sont mes yeux.

L’imaginaire est l’arc-en-ciel, le bonheur est l’imaginaire, l’imaginaire existe. »

Niki de Saint Phalle

 

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